LE JAZZ EN DEUIL : L' AMI JEAN-CLAUDE QUEROY N'EST PLUS...

Bonjour à toutes et tous, 

Je sais il fait super-beau depuis quelques jours, et les occasions de sorties ne vont pas manquer en ce week-end de trois jours...Bruit et fureur des moteurs en étoile, en ligne, ou en V, dans le ciel de la Ferté-Alais ou sur la piste du Mans, moissons de fleurs sur les Champs-Elysées...On parle même d'un "apéro-géant sur le Champ- de-Mars" -le dernier avatar à la mode grâce à "Facebook" (ce phénomène de société dont je me demande si je ne vais pas me retirer tant je le trouve finalement "impudique" et ingérable pour moi !)...

Mais ce ne sont pas toutes ces manifestations de masse qui m'attirent ou me préoccupent ...Pourtant j'ai adoré la moto-qui me manque un peu je l'avoue-, j'ai la passion de l' aviation -que je n'ai pu jamais assouvir hélas!- et j' apprécie un bon "apéro" entre copains ou en famille... Mais à vrai dire, je n'aime plus les grands mouvements de foule, même si , faute de mieux, je dois accepter la présence de quatorze ou quinze mille autres "convives" si je veux assister à certains spectacles musicaux de mes "maîtres en musique", mais cela se produit fort rarement...

Non,en ce début de week-end, j'ai un petit pincement en me remémorant l' après midi de Mercredi dernier, où avec quelques proches, nous avons accompagné notre ami , le journaliste, poète et fou de jazz Jean-Claude QUEROY qui partait rejoindre "Bird", "Trane" et leurs pairs au firmament des Jazzmen...Il venait de succomber à une douloureuse maladie, à soixante-trois ans...
Curieusement, je ne l'avais pas beaucoup fréquenté mais je connais bien son fils unique Benjamin, qui a travaillé à mes côtés plusieurs années, avec un sérieux, une volonté et un professionnalisme remarquables...
Ce jeune homme-que je n'hésite pas à compter au rang de mes trois "fils spirituels"-comme ils se sont eux-mêmes désignés souvent-, excellent musicien (trompette/bugle), mais aussi commercial performant (désormais dans la "grande maison" -comprenez "PAUL BEUSCHER" -où j'avais moi-même perfectionné les connaissances et rééllement "appris le métier"), m' avait donné l'occasion de rencontrer Jean-Claude, que je croisais d'ailleurs parfois dans la foule des adeptes du "New Morning" ou du "Parc Floral" l' été...
Il ya quelques mois il me faisait part des graves ennuis de santé de son père et la semaine dernière m'annonçait la triste nouvelle...

Je me suis donc rendu en ce lieu où j'avais accompagné jadis mon "propre père spirituel", Adrien Marès (compositeur du "Gamin de Paris", ex-sax/accordéon de Ray Ventura, Raymond Legrand etc...) , et plus récemment encore mon "cousin musical" Georges Salord, et j'y ai retrouvé la famille de notre regretté ami, mais aussi sa famille musicienne, entre autres ses amis Gérard Siracusa, François Tusques, Denis Colin, Otto Palma , André Bissonnet, etc...

C'est au son du ténor de Coltrane que nous nous sommes réunis pour rendre hommage au disparu...Quelques-uns de ses poèmes ont été lus, accompagné par les musiciens présents -y compris Benjamin à la trompette- divers intervenants nous ont parlé de lui et une improvisation musicale lui a été dédiée, notamment un solo de batterie de Gérard Siracusa (Jean-Claude aimait particulièrement les batteurs, notamment Elvin Jones) -

Il faisait un soleil radieux pour accompagner Jean-Claude sur "l' Escalier vers le Paradis", et c'est exactement ce qu'il aura souhaité, comme l'ont exprimé ses amis les plus proches...

Là où tu es désormais, Jean-Claude, tu as rejoins tous ceux que tu aimais, et nous ne t'oublierons pas...En ce qui me concerne, plus que tes pensées ou tes écrits, le plus bel héritage que tu nous laisse c'est ton fils Benjamin, ton digne successeur en jazz, mais surtout en humanité...

Quand tu les croiseras, transmets mes amitiés à "Michael", "Barney", "Jimi", "Adrien", " David", "John", "Ray" et tant d'autres qui marquèrent directement ou indirectement ma vie !

"En route vers la Gloire ! "

Richard

PS : la rédaction de ma "SAGA" se fait bien attendre...Patience, j' en reprendrai bientôt le cours, et vous connaîtrez les détails de toutes ces rencontres et qui se cache derrière ces noms que je cite parfois au gré des "éditoriaux" dont je vous abreuve quelquefois...