PIERRE OU PAUL (OU UN MAGASIN SYMPATHIQUE...)

Bonjour à toutes et tous !

Ma vie voyez-vous, ressemble souvent aux chansons d' Aznavour...Que j' admire et respecte depuis si longtemps...
Quand j' étais ado  c'était : " Je m'voyais déjà..."...
un peu plus tard ce fut "Trousse-Chemise" mis à part que mes plages n'étaient pas océaniques, mais méditerranéennes...
Puis ce fut : " l' amour, c'est comme un jour, ça s'en va..."
Et aussi  :" Qui, sans que tu protestes, refera les gestes, qui ne sont qu'à nous..."
Alors, comme "Venise était devenu trop triste, je suis "revenu chez mon père, honteux et repentant " (le fils prodigue) - entretemps ma "MAMMA" nous avait quittés , comme dans la chanson...
Alors, ce furent des retrouvailles et "Non, je n'avais rien oublié..."

Depuis j'ai eu le temps de regarder en arrière et je dis tous les jours "Hier encore, j'avais vingt ans"...(ou était-ce plutôt avant-hier ?...)

Justement, hier je suis retourné sur un lieu où j'avais vécu une très belle période de ma vie, et contrairement à la chanson "quand au hasard des jours je m'en vais faire un tour à mon ancienne adresse" , je reconnais bien "les murs et les rues qui ont vu ma jeunesse", car dans ce quartier de la Motte-Piquet où je me trouvais hier, les choses ont peu changé...

Certes, le magnifique KINOPANORAMA a disparu depuis trente ans , mais le magasin d'équipement d' équitation à l' angle de la rue de la Cavalerie et de la rue du Laos existe bien encore, quand à mon ancien immeuble, il n'a pas changé du tout, sinon un digicode à l' entrée désormais...

Un autre monument incontournable du quartier, et c'était hier le but de ma visite, c'est bien le magasin de musique "mythique" sis à l'angle MOTTE-PIQUET/PONDICHERY, à l' enseigne de PAUL BEUSCHER RIVE GAUCHE désormais, mais qui fut très longtemps à celle de "PIERRE BEUSCHER" ... pareil me direz-vous !!! Faux ! Ce magasin n'avait rien à voir avec le fameux établissement de la Bastille, jusqu'à son rachat par le regretté Philippe Seiller, pour en faire "son" magasin rive gauche...
En fait, cette maison appartenait à monsieur Jean BEUSCHER (un homonyme donc), et fut ensuite géré par son fils Pierre...Le père avait -je pense- astucieusement préféré le prénom de son fils pour créer son enseigne, profitant ainsi de la confusion entre P.(Pierre) Beuscher et P. (Paul) Beuscher !!!
Je crois savoir qu'une action en justice l'avait contraint à  orthographier en toutes lettres son prénom pour éviter la confusion ... Pour des raisons similaires, lorsque jai créé mon magasin, je n'ai jamais fait apparaître mon nom (SCOTTO) à l' enseigne, pour éviter d'être confondu avec "SCOTTO-MUSIQUE" une célèbre maison marseillaise dont je vous parlerai plus tard !

J'ai bien connu Jean Beuscher et son fils Pierre, durant mes années de direction commerciale chez BUFFET CRAMPON - Le magasin était très apprécié de nombreux musiciens amateurs et professionnels, et monsieur Jean était très expert en lutherie notamment française , de Mirecourt, et en archèterie...
Il travaillait beaucoup avec des clients américains notamment...De surcroît, bien entouré de vendeurs dévoués, souvent anciens musiciens d'orchestre comme Max Blanc (ex-compagnon de route de mon "père spirituel "Adrien MArès chez Ray Ventura ) ou l'inénarrable GEORGES - guitariste "manouche", et bien d'autres encore, le magasin était très bien fréquenté, également grâce à son emplacement ultra-stratégique :  une station de métro très importante dont une sortie débouche devant le magasin, nombreuses lignes de bus dans le coin, quartier résidentiel, chic mais animé et populaire en même temps...Bref, tous avantages pour intéresser au plus au point la grande enseigne bastillaise, qui en fait donc sa quatrième succursale...

Une équipe très dynamique et compétente y officie, avec notamment depuis quelque temps en tant que responsable mon bon ami MARC MEZERETTE (qui avait déjà officié à la Bastille après la rue de Rome notamment...Compétence musicale (il est excellent flûtiste) et expérience commerciale remarquable !...
A la caisse, la charmante Stéphanie (dont les parents travaillèrent eux-même dans la maison, à la vente et au secrétariat) ,  trois autres jeunes gens et jeunes filles pour la lutherie et les pianos, et enfin en charge de la librairie musicale (une activité très importante, nécessitant de solides connaissances) : une jeune dame -Rima (clarinettiste)- dèjà bien expérimentée dans la même maison, rive droite, et -Christophe (professeur de flûte)...

J'ai pu constater une activité assez intense lors de ma visite, dans une maison que j'avais connue assez traditionnelle et poussiéreuse (il y bien longtemps , il est vrai, mais cela avait son charme...) - Le magasin est désormais beaucoup plus accueillant et propose un large choix dans tous les types d'instruments -
Avantage : si un instrument ou un produit fait défaut, la maison-mère peut le livrer dans l' heure qui suit, en cas d'urgence...

Le magasin ne dispose toutefois pas de service après-vente pour les instruments à  vent sur-place, contrairement à ce qui exista jadis où notamment le clarinettiste Michel PELLEGRINO y officia comme "vendeur-facteur instruments à vents" lorsqu'il vint à Paris ! J'ai remarqué" une bonne disponibilité des produits et des marques autant "populaires" que prestigieuses (guitares Fender, Gibson par exemple, amplis Fender, Vox, Roland)  , pianos et claviers divers, cordes et autres accessoires..J'ai même vu un UKULELE "haut de gamme", superbe dans son étui !

Cela m'a fait du bien (tiens! c'est encore du Aznavour ça ?)...

Quelques photos de cette visite : Stephanie, Marc et Christophe à leurs postes !!!